Zuhal Demir, ses propos sur la Turquie choquent la communauté turque en Belgique

C’est reparti pour un tour dans le paysage politique belge : voilà que Zuhal Demir, ministre flamande bien connue pour son franc-parler, a jeté un nouveau pavé dans la mare. Elle a pointé du doigt la Turquie, accusant le pays d’envoyer en Belgique des imams pro-Erdoğan par le biais des passeports verts, ce qui n’a pas manqué de faire bondir pas mal de monde, surtout parmi la communauté turque et musulmane. Déjà épinglée à plusieurs reprises pour ses sorties controversées, Demir semble plus que jamais miser sur une rhétorique qui vise clairement une partie de la population, notamment dans l’espoir de plaire à certains électeurs flamands.

Du côté des associations et responsables politiques francophones, l’inquiétude grandit face à ce qu’ils considèrent comme une montée inquiétante de l’islamophobie en Flandre. Beaucoup y voient une stratégie politique aux relents populistes, qui risque d’envenimer les relations entre les différentes communautés vivant en Belgique. Selon eux, répéter ce genre d’accusations ne fait qu’attiser les tensions et porte atteinte à un équilibre déjà fragile, surtout dans les villes où la diversité culturelle fait la richesse du tissu social.

Le débat ne cesse de prendre de l’ampleur sur les réseaux et dans les médias, chaque parti campant fermement sur ses positions. Alors que certains défendent la ministre en invoquant la liberté d’expression et la nécessité de poser des questions sensibles, d’autres craignent que ces discours à répétition ne finissent par fragiliser la cohésion d’un pays qui, on le sait, peine parfois à conjuguer ses différences. Quoi qu’il en soit, la polémique n’est pas près de retomber, et elle pose une nouvelle fois la question du vivre-ensemble à la belge.