Les attaques de loups ravivent le débat autour de leur statut en Belgique
L’inquiétude grandit chez les agriculteurs après une série d’attaques mortelles et relance le débat politique autour de la protection du loup

Ces dernières semaines, la panique s’est invitée dans les fermes du Limbourg après que neuf jeunes poneys ont été retrouvés morts suite à des attaques de loups. Cette sanglante affaire a vite mis les éleveurs sous tension, avec pas mal d’inquiétude et aussi, faut bien le dire, pas mal de colère. La louve Noëlla, que tout le monde connaît dans la région depuis la disparition d’August, son partenaire, est revenue sur le devant de la scène, cette fois accompagnée de Maurice et d’une nouvelle portée de petits, ce qui n’a rien arrangé à la situation.
Les spécialistes expliquent qu’avec les nouveaux louveteaux à nourrir, la meute se fait logiquement plus gourmande et que les poneys sont désormais une cible facile pour eux. Dans le secteur équestre et du côté des agriculteurs, la peur et la frustration gagnent du terrain, car ils se sentent impuissants et pas vraiment entendus. Certains réclament déjà plus de mesures pour protéger leurs animaux, car voir ses bêtes dévorées de la sorte, c’est dur à avaler.
Face à cette tension, le Ministre flamand Ben Weyts s’est emparé du dossier et remet carrément en question la protection totale du loup, un sujet qui divise jusque dans les salons européens. La Cour de Justice de l’Union européenne est désormais saisie de la question, alors que la Belgique s’interroge : faut-il repenser la place du loup dans nos campagnes ou bien, au contraire, renforcer la cohabitation en investissant vraiment dans la prévention ? Le débat fait rage et on n’a pas fini d’en parler chez nous.




