Un jeune vétérinaire belge sur deux quitte le métier en moins de cinq ans
Surcharge, salaires en berne et exode poussent les vétérinaires fraîchement diplômés à tourner le dos à la profession

Les chiffres publiés par l’OBSVET provoquent des remous dans le secteur vétérinaire belge : la moitié des jeunes diplômés jettent l’éponge avant même d’avoir cinq ans de carrière derrière eux. Il faut dire que le quotidien n’est pas des plus roses : des horaires à n’en plus finir, la pression mentale, un statut d’indépendant qui n’offre pas toujours la sécurité et des revenus pas à la hauteur des attentes. Beaucoup finissent par se demander si ça vaut la peine de continuer à ce rythme-là.
En Belgique francophone, il n’y a qu’à l’Université de Liège qu’on peut devenir vétérinaire en français. Chaque année, sur les deux cent quatre-vingts jeunes qui sortent diplômés, un bon tiers partent directement exercer du côté français de la frontière, où les conditions seraient plus attractives. Parmi les autres, environ quatre-vingt-dix raccrochent la blouse avant leurs trente ans, préférant chercher une autre voie ou même complètement changer de métier.
Face à cette situation qui questionne, divers projets vont bientôt démarrer pour mieux comprendre les motivations des jeunes vétérinaires qui font le choix de quitter le navire aussi vite. Le but, c’est de mettre le doigt sur les vrais facteurs de ras-le-bol, histoire d’essayer de garder un peu plus longtemps ces jeunes qui, au départ, étaient prêts à tout donner pour les animaux.



