Plus en plus de policiers belges cherchent un deuxième job
Les salaires stagnants poussent les agents à multiplier les emplois secondaires, au risque de fragiliser la sécurité publique

Depuis quelques temps, on remarque clairement que les policiers en Belgique sont de plus en plus nombreux à vouloir bosser ailleurs pour arrondir leurs fins de mois. Le ministre de l’Intérieur, Bernard Quintin, a d’ailleurs confirmé que les demandes pour un job à côté ont doublé depuis 2020. Rien qu’en 2024, on est monté à 639 demandes, comparé à 321 il y a quatre ans. Ça commence à faire du monde qui cherche à compléter son salaire d’agent de police, jugé beaucoup trop bas par pas mal d’entre eux.
Du côté du parlement, Matti Vandemaele tire la sonnette d’alarme. Selon lui, si on continue comme ça, c’est carrément la sécurité publique qui risque d’en prendre un coup. Il rappelle d’ailleurs que déjà maintenant, certains services sont obligés de réduire ou même d’arrêter leurs opérations plus tôt que prévu, faute de policiers suffisamment nombreux sur le terrain. Ce n’est pas rassurant, surtout quand on voit à quel point la présence policière est importante dans certains quartiers.
La crainte, c’est qu’à force de multiplier les jobs, les policiers soient crevés ou moins dispos pour répondre aux besoins de la population. On se demande où ça va mener tout ça, surtout si rien ne bouge du côté des conditions salariales. Au final, tout le monde pourrait y perdre : les agents, mais surtout les citoyens, qui comptent sur une police efficace et disponible.



