Les tempêtes tropicales font grimper les maladies cardiovasculaires dans plusieurs pays
Une nouvelle étude attire l’attention sur la vague de soucis cardiaques qui suit les catastrophes naturelles

Des chercheurs des universités de Monash et d’Otago viennent de publier des résultats interpellants sur l’impact des tempêtes tropicales récentes. Ils ont analysé cent vingt-quatre événements de ce genre et comparé deux mille à deux mille dix-neuf cas d’hospitalisation dans des pays comme le Canada, la Nouvelle-Zélande, ou encore le Viêt Nam. Ce qu’ils ont remarqué, c’est qu’environ deux mois après une tempête, il y a une augmentation claire des maladies cardiovasculaires chez les adultes, et cette hausse peut se prolonger jusqu’à six mois après la tempête.
Le phénomène n’épargne ni les hommes ni les femmes âgés de vingt à cinquante-neuf ans. Selon Simon Hales, qui est chercheur à Otago, l’explication viendrait principalement de la dégradation des infrastructures et des services de santé, qui deviennent difficiles d’accès après ce genre de catastrophe. Même si on pense spontanément aux dégâts physiques immédiats causés par une tempête, cette étude nous rappelle qu’il y a aussi des effets secondaires sur la santé qui arrivent plus tard.
Les auteurs de cette recherche, publiée dans Science Advances, insistent sur l’importance d’anticiper et de prendre en compte ces conséquences dans nos politiques de santé publique. Vu que la fréquence et la force des tempêtes ne cessent d’augmenter avec le changement climatique, il devient urgent de se préparer, y compris en Belgique, où l’on n’est pas à l’abri de tels risques pour la population.



