Les prisons belges débordent : vers la création de 2 037 places supplémentaires
Le gouvernement donne son feu vert à un plan ambitieux pour contrer la surpopulation carcérale, mais les défis restent nombreux

En Belgique, la question de la surpopulation dans les établissements pénitentiaires devient de plus en plus pressante. La ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden, a annoncé la création de 2 037 nouvelles places dans les prisons du pays. Ce plan, validé le mois dernier par le gouvernement, prévoit déjà une première enveloppe de 55 millions d’euros pour lancer les travaux, même si la note finale pourrait bien dépasser le milliard. Malgré ces futurs investissements, la réalité actuelle reste préoccupante avec 13 062 détenus alors que la capacité totale des prisons est bien en dessous.
La situation est particulièrement critique à Anvers où la prison, censée accueillir 439 personnes, doit en loger 692. Ce genre de dépassement n’est malheureusement pas isolé : presque partout, on manque de lits, les cellules sont surchargées, et la promiscuité devient la norme. Les gardiens, eux, tirent la sonnette d’alarme depuis un bon moment car le manque de personnel ne permet plus d’assurer un travail correct tout en maintenant la sécurité de chacun. Entre les heures supplémentaires à répétition et la fatigue accumulée, le climat se tend.
À Gand, l’ambiance est à la grogne. Un mouvement de grève se prépare, motivé par le ras-le-bol des longues journées et des rythmes de travail infernaux. Même si le gouvernement tente de rassurer la population, notamment en durcissant les conditions de libération pour les personnes condamnées pour terrorisme, la surcharge carcérale et le sort du personnel restent au cœur des préoccupations. Les syndicats réclament des mesures concrètes pour garantir des conditions dignes, tant pour les détenus que pour les travailleurs du secteur.


