La reconnaissance de la Palestine divise l’Europe et relance les discussions à Bruxelles
L’Espagne, la Norvège et l’Irlande provoquent un effet domino après avoir officiellement reconnu la Palestine, poussant la Belgique et d’autres pays à revoir leur position.

Depuis que l’Espagne, la Norvège et l’Irlande ont reconnu la Palestine, ça discute ferme dans les couloirs de l’Union européenne. À Bruxelles, impossible d’échapper à ce sujet : de nombreux élus, notamment au Parlement fédéral, multiplient les interpellations. Certains estiment qu’il est grand temps pour la Belgique de prendre position, que ce soit pour suivre le mouvement ou pour montrer notre engagement envers la paix.
Les images qui nous parviennent de Gaza, avec d’importantes pénuries alimentaires et de très lourdes pertes humaines, touchent de plein fouet l’opinion publique belge. Beaucoup de Bruxellois, Liégeois ou Namurois expriment leur ras-le-bol face à l’inaction internationale, et les réseaux sociaux s’enflamment. Du côté du gouvernement, on hésite : faut-il agir comme l’Espagne ou au contraire miser sur une diplomatie plus discrète ? Ce débat n’est pas près de retomber.
D’après plusieurs experts en droit international, l’enjeu est de taille. L’Américain John Quigley avance que si la France, par exemple, emboîte le pas, la Palestine pourrait voir ses droits renforcés sur le plan mondial. Du côté britannique, on insiste beaucoup sur l’importance du respect du droit international et sur la responsabilité morale des anciennes puissances coloniales. Chez nous, cette question met aussi en lumière le rôle que la Belgique souhaite jouer sur la scène internationale, entre solidarité et réalisme politique.


