L’armée israélienne interrompt brutalement la mission humanitaire du bateau Madleen

Sans prévenir, des soldats israéliens sont montés à bord du Madleen, un voilier participant à la flottille pour la liberté en Méditerranée. Très rapidement après le début de l’intervention, toutes les communications avec les volontaires présents sur le bateau ont disparu, semant l’inquiétude auprès de leurs proches et des soutiens à terre. Yasemin Acar, une militante d’origine turque, a expliqué dans une vidéo que les soldats leur ont ordonné d’éteindre leur GSM au moment de l’intervention. La rapporteuse spéciale de l’ONU, Francesca Albanese, a précisé qu’elle a perdu tout contact avec le capitaine alors que l’opération battait son plein.

Selon Yasemin Acar, parmi les méthodes employées lors du contrôle, les soldats israéliens auraient projeté un liquide blanc d’origine inconnue qui a fortement irrité les yeux de plusieurs activistes. Cette situation accentue les interrogations sur le respect des droits humains et des conventions internationales en vigueur lors de telles interventions dans les eaux internationales. De leur côté, les autorités israéliennes affirment n’avoir blessé aucun volontaire et confirment que les activistes seront rapatriés dans leurs pays respectifs.

Face à ces développements, les Nations Unies n’ont pas tardé à réagir et ont exigé la libération immédiate du Madleen ainsi que la remise en liberté, sans condition, de toutes les personnes qui se trouvaient à bord. Le dossier reste très sensible et suscite beaucoup de réactions au sein de la société civile belge, solidaire de l’initiative humanitaire.