Les universités belges demandent une suspension de l’accord UE-Israël
Les conseils des universités flamande et francophone interpellent Maxime Prévot sur le respect des droits humains en Palestine et réclament des garanties dans les partenariats scientifiques

Le 14 mai, les conseils des universités du nord et du sud du pays ont rédigé une lettre officielle adressée au ministre Prévot. Ce courrier exprime une préoccupation grandissante face à la situation en Palestine et appelle les autorités belges à geler l’accord entre l’Union européenne et Israël, évoquant des violations graves des droits humains. Selon les universités, continuer à collaborer avec Israël dans ce contexte reviendrait à soutenir des agissements qui ne sont pas en phase avec les valeurs défendues par la Belgique et l’Europe.
Dans cette lettre, il est également rappelé que le respect des droits fondamentaux est inscrit noir sur blanc à l’article deux du traité liant l’UE à Israël. Les universités souhaitent qu’à l’avenir, tout partenariat scientifique européen avec un pays tiers soit conditionné à un contrôle transparent et à jour du respect des droits humains. Elles insistent pour que l’éthique tienne une place centrale dans toutes les collaborations internationales, surtout vu l’ampleur du contexte actuel.
Pendant ce temps, le climat reste tendu sur les campus belges où de nombreuses actions étudiantes prennent de l’ampleur. Aux quatre coins du pays, des étudiants réclament la rupture totale des liens universitaires avec Israël. Récemment encore, une cinquantaine d’étudiants ont occupé le rectorat d’une grande université francophone – une action symbolique qui vise à pousser les instances académiques à ne plus perdre de temps et à agir vite face aux événements.




