Polémique autour des cérémonies post-décès du Pape François en Belgique
Les réactions contrastées des Belges relancent le débat sur la place réelle du catholicisme dans la société

Après le décès du Pape François, ça n’a pas manqué de faire du bruit chez nous. D’un côté, on a vu pas mal de cérémonies religieuses organisées pour rendre hommage, mais ces moments n’ont pas fait l’unanimité. Certains ont trouvé que c’était l’occasion d’exprimer un dernier respect, alors que d’autres trouvaient tout ça carrément désuet, voire inutile, en se demandant si on ne poussait pas un peu loin la tradition.
Dans les médias et sur les réseaux, les discussions allaient bon train, certains se demandant encore quel est le poids réel de la tradition catholique actuelle en Belgique. C’est connu, notre pays a une histoire fort ancrée dans le catholicisme, mais la pratique semble quand même en sacré recul par rapport à d’autres endroits en Europe. Pendant que la moitié des Belges se considère encore catholique d’après les chiffres, seulement une petite minorité (environ 9%) participe encore régulièrement aux cérémonies religieuses.
Quand on compare à la Pologne ou encore Malte, où les gens sont plus assidus, chez nous l’influence sociale du catholicisme est devenue bien plus limitée. Les dernières cérémonies en hommage au Pape ont donc surtout mis en lumière ce fossé entre la tradition affichée et la réalité quotidienne des pratiques. Beaucoup se demandent aujourd’hui si ces rites religieux ont encore toute leur place dans la Belgique d’aujourd’hui, ou s’il ne serait pas temps de repenser ce qui fait vraiment sens pour la majorité.



