“Wallonie, Territoire de Mobilité” : Une Ambition Durable pour la Région
Wallonie lance "Territoire de mobilité" pour promouvoir la mobilité douce (vélo, marche) et les transports publics. Avec 50M€, le plan vise la transition écologique via infrastructures (pistes, stations) et consultation citoyenne. L'usage du vélo progresse malgré les défis liés à la voiture.

La région de Wallonie a récemment lancé une initiative ambitieuse pour promouvoir la mobilité douce et réduire les émissions de carbone générées par les déplacements quotidiens. Le projet “Wallonie, territoire de mobilité” vise à transformer les infrastructures de transport en privilégiant les modes de déplacement durables, tels que le vélo et la marche, tout en améliorant les réseaux de transport public. Cette approche s’inscrit dans un cadre plus large de transition écologique, essentiel à l’avenir du territoire.
Le plan, qui s’étendra sur plusieurs années, requerra un investissement d’environ 50 millions d’euros. Ces fonds seront consacrés à la création de pistes cyclables sécurisées, à l’élargissement des trottoirs et à la rénovation des stations de transport en commun. Des concertations publiques ont déjà été mises en place afin de recueillir les avis des citoyens et des associations locales, témoignant d’une volonté claire d’impliquer la population dans le processus décisionnel. L’objectif est d’adapter les projets aux réalités locales et aux besoins spécifiques des communes.
Depuis le lancement du programme, les premières études révèlent une hausse notable de l’intérêt pour le vélo comme mode de transport quotidien. Une prise de conscience croissante des enjeux climatiques pousse de plus en plus de Wallons à opter pour des moyens de transport plus écologiques. Les ventes de vélos ont d’ailleurs enregistré une hausse de 30 % durant la première année de la pandémie, et cette tendance se confirme depuis. En réponse, de nombreuses municipalités repensent l’espace urbain afin de le rendre plus accueillant aux cyclistes et piétons, en sécurisant les trajets et en menant des actions de sensibilisation.
Les défis ne manquent pas pour autant. Les nuisances causées par la voiture, notamment les pollutions sonore et atmosphérique, continuent d’impacter la qualité de vie des habitants, en particulier dans les centres urbains comme Liège ou Namur. L’intégration fluide des différents moyens de transport représente également un enjeu logistique majeur. La création de stations de vélo-partage, le renforcement des connexions entre les trains, trams et bus sont des éléments clés pour construire une alternative convaincante à la voiture individuelle.
Au-delà de l’aspect environnemental, cette initiative pourrait également transformer le paysage social et économique régional. La mobilité douce aura des effets bénéfiques sur la gestion des déchets urbains et l’aménagement des espaces publics. Elle favorisera aussi la création d’emplois dans des secteurs variés, de la construction et l’entretien des nouvelles infrastructures au développement d’outils numériques de mobilité, sans oublier les activités de sensibilisation et de formation.
La réussite du projet “Wallonie, territoire de mobilité” repose toutefois sur l’engagement durable des institutions et la participation active des citoyens. Pour devenir un territoire exemplaire de la transition écologique, la Wallonie devra maintenir une dynamique collaborative et innovante. Ce positionnement pourrait non seulement faire école au sein du pays, mais aussi servir de modèle à d’autres régions européennes, renforçant ainsi les pratiques écoresponsables à l’échelle continentale.




