L’accessibilité à Liège : défis et engagements pour les personnes à mobilité réduite
Liège priorise l'accessibilité PMR. Une enquête révèle obstacles et exclusion. Un plan de rénovation (écoles, santé) court jusqu'en 2025 malgré défis. Communication et co-construction avec les associations sont clés pour une ville plus inclusive et juste.

Dans la commune de Liège, la question de l’accessibilité des lieux publics aux personnes à mobilité réduite est devenue une priorité, particulièrement à la lumière d’une enquête menée en collaboration avec plusieurs associations. Ce rapport a mis en évidence les obstacles persistants qui entravent l’accès de ces citoyens à des infrastructures pourtant essentielles à leur vie quotidienne. Des portes étroites, des escaliers sans mains courantes et des trottoirs mal entretenus sont régulièrement cités comme des freins majeurs. La situation soulève des préoccupations non seulement sur l’inclusion sociale, mais aussi sur le respect des normes légales concernant l’accessibilité.
Le constat est également partagé par les acteurs de la société civile. Les témoignages de personnes en situation de handicap révèlent à quel point ces difficultés quotidiennes peuvent conduire à l’isolement. Une étude parrainée par l’Institut National de Statistiques en 2022 a révélé qu’environ 30 % des personnes à mobilité réduite se sentent exclues des activités communautaires. Des initiatives récentes, comme des budgets participatifs, ont été allouées à des projets d’accessibilité, mais les résultats restent inégaux et souvent temporisés par des contraintes bureaucratiques.
La ville de Liège a néanmoins pris des engagements significatifs, notamment avec le lancement d’un plan de mise en accessibilité des lieux publics. Ce programme ambitieux a pour but d’identifier et de rénover les infrastructures les plus problématiques. Les travaux, dont la première phase se concentre sur les espaces publics proches des écoles et centres de santé, sont prévus pour s’étendre jusqu’en 2025. Des préoccupations quant au financement et à la mise en œuvre efficace de ces travaux subsistent, en particulier dans un contexte budgétaire contraint.
La communication entre les autorités locales et les associations représentant les personnes handicapées est également mise en avant comme une piste d’amélioration. L’intégration des retours d’expérience et des suggestions des usagers est essentielle pour développer une approche véritablement adaptée. Dans la mesure où l’administration communale s’engage à consulter ces groupes, une dynamique de co-construction pourrait voir le jour, facilitant l’émergence de solutions pérennes et respectueuses des besoins de chacun.
À l’heure actuelle, cet enjeu d’accessibilité va au-delà du cadre local liégeois. Il renvoie à une réflexion plus large sur les droits des individus en situation de handicap en Belgique, alors que la législation évolue vers une plus grande exigence en matière d’inclusion. La réponse aux défis d’accessibilité ne peut être qu’une question d’équité sociale et de respect des valeurs démocratiques. La transformation des villes en espaces inclusifs représente non seulement une nécessité, mais aussi un impératif moral pour une société plus juste.




