L’impact durable des inondations de 2021 sur la santé mentale en Belgique
Deux ans après les inondations de 2021 en Belgique, la santé mentale des survivants reste marquée par le traumatisme. Anxiété, dépression, PTSD persistent, sollicitant fortement les services de soutien psychologique face aux besoins de reconstruction individuelle et communautaire.

Les inondations de juillet 2021 continuent de marquer les esprits en Belgique, avec des conséquences visibles et invisibles sur la santé mentale des survivants. Deux ans après ces événements catastrophiques, les experts en santé publique et en psychologie s’inquiètent des effets durables du traumatisme sur cette population. Des études révèlent une augmentation des troubles tels que l’anxiété, la dépression et le stress post-traumatique.
Les communes touchées, notamment Liège et Namur, ont mis en place des dispositifs d’écoute et de soutien psychologique. Les services de santé mentale font face à une demande croissante d’aide. Des sessions de groupe et des consultations individuelles sont proposées pour permettre aux victimes d’exprimer leurs ressentis et de traiter leurs expériences. Cependant, ces initiatives peinent à répondre à l’ampleur des besoins, exacerbés par le sentiment d’isolement ressenti par certaines personnes.
Le phénomène d’éloignement, particulièrement au sein des quartiers les plus touchés, est également préoccupant. Certains résidents ont choisi de quitter leurs domiciles, poussés par un besoin de se protéger des souvenirs. Loin de s’arrêter à l’aspect physique de la reconstruction, la réhabilitation des zones sinistrées implique également la réintégration sociale des victimes. Des projets communautaires émergent, cherchant à rassembler ceux qui se reconstruisent ensemble. Cela pourrait constituer un levier pour réduire le sentiment d’aliénation et de détresse.
Le gouvernement fédéral, en collaboration avec les entités locales, a également lancé des programmes de sensibilisation sur la santé mentale en situation de crise, tentant d’encourager les témoins d’un traumatisme à se tourner vers les services disponibles. De plus, la recherche sur les effets psychologiques des catastrophes naturelles s’intensifie, avec des initiatives visant à former davantage de professionnels en santé mentale pour être mieux préparés lors de futures crises.
Un regard vers l’avenir peut sembler incertain à court terme, mais il est crucial d’engager un dialogue ouvert sur les traumas collectifs et de s’assurer que les leçons tirées de cette tragédie contribuent à la résilience individuelle et communautaire. Le chemin vers la guérison est long et semé d’embûches, mais il repose sur la reconnaissance de ces souffrances et un engagement sincère à en atténuer les impacts. La concertation entre les institutions publiques et la société civile apparaît désormais comme une nécessité impérieuse pour bâtir un avenir plus serein.



