Gand se positionne comme pionnière en économie circulaire en Belgique
À Gand, un projet de biodistrict transforme les zones urbaines en espaces productifs, recyclant les déchets organiques pour l'agriculture urbaine. Soutenu par des acteurs locaux, il favorise la participation citoyenne et l'éducation durable. Ce modèle pourrait inspirer d'autres villes en Europe.

Un projet ambitieux d’économie circulaire connaît un essor prometteur à Gand, l’une des villes belges les plus avant-gardistes en matière de durabilité. La commune a récemment lancé une initiative de “biodistrict”, qui vise à transformer des zones urbaines en espaces productifs où les déchets organiques de la ville seront recyclés et réutilisés pour l’agriculture urbaine. Ce projet, soutenu par des acteurs locaux, inclut la participation des citoyens, des écoles et des entreprises.
À l’échelle de la ville, l’initiative s’inscrit dans un cadre plus large de transition vers des pratiques durables, répondant aux enjeux globaux de changement climatique et de préservation de l’environnement. Le modèle de biodistrict s’inspire d’autres initiatives similaires en Europe, mais il se démarque par son intégration harmonieuse dans le tissu urbain gantois. Des jardins partagés et des potagers communautaires sont peu à peu implantés dans des zones auparavant considérées comme des friches. Ces espaces deviennent ainsi des lieux d’échange et de transmission des savoirs sur le jardinage et l’agriculture durable.
Des études menées par l’Université de Gand montrent que les retombées de tels projets vont bien au-delà de la simple gestion des déchets. Les récoltes issues des cultures urbaines sont souvent utilisées pour alimenter des cantines scolaires et des restaurants locaux, ce qui permet de réduire l’empreinte carbone des chaînes d’approvisionnement alimentaire et de favoriser une économie locale plus résiliente. Ce modèle répond à une demande accrue de produits sains et biologiques, notamment dans le contexte post-pandémique où l’intérêt pour une alimentation durable ne cesse de croître.
La participation citoyenne s’avère être un élément clé dans le succès de ce projet. Les résidents sont encouragés à s’impliquer non seulement par le biais d’activités de jardinage, mais aussi à travers des ateliers et des sessions d’information sur l’alimentation responsable. L’implication des jeunes générations est également centrale, les établissements scolaires intégrant progressivement ces enjeux dans leurs programmes afin de sensibiliser les élèves aux gestes durables dès le plus jeune âge.
À mesure que le biodistrict de Gand continue de se développer, il suscite une réflexion plus large sur sa capacité à être reproduit dans d’autres villes belges, voire européennes. Alors que plusieurs communes explorent déjà des modèles similaires, l’exemple gantois pourrait devenir une référence, offrant un cadre concret et adaptable pour accompagner la transition environnementale à l’échelle locale.
L’observation de cette initiative fournit des indications précieuses non seulement sur l’efficience des principes d’économie circulaire en milieu urbain, mais aussi sur la manière dont une population peut s’organiser collectivement autour de problématiques environnementales. Ce modèle incarne une nouvelle vision de la ville : celle où la durabilité se vit au quotidien, dans les jardins partagés, les cantines locales, et les coopérations citoyennes. Une ville où chaque déchet devient ressource, et chaque habitant un acteur de la transition écologique.




